Vendredi 23 août 1996, la journée du Cebreiro. Nous sommes partis le 4 août, cela fait donc 19 jours que nous roulons sans interruption. La fatigue est désormais une compagne quotidienne. Cela fait une dizaine de jours que j’ai remarqué cela pour mon cas personnel. Avant hier Dédé a eu sa grosse défaillance, moi même je n’étais pas frais au départ d’Astorga hier. Qui dit fatigue dit tension nerveuse. J’ai parfois du mal à supporter les compères, eux mêmes n’ont visiblement qu’une idée en tête : arriver. Ils me posent fréquemment la question « combien reste-il ? (jusqu’au repas, jusqu’à l’arrivée, jusqu’à la prochaine halte...) »
A un moment donné, je réponds, excédé, « plus que 20 bornes ! » et ce sera ma réponse stéréotypée durant les deux jours suivants, quel que soit l’endroit et le moment de leur interrogation.
Mais bien sûr, ce qui devait arriver arrive, et le dimanche 25 nous arrivons réellement à « plus que 20 bornes », distance fatidique elle même marquée (comme tous les kilomètres) par une borne. Nous ne ratons pas celle ci comme nous avons raté celle des 100 km. Les photos souvenirs s’imposent !
Aujourd’hui 26/06/08 J-37, plus que 780 bornes !
10 ans plus tard, sur cette photo vue ici, moins de fougères mais l'on reconnaît le filiforme arbuste qui était à la gauche de Freddy et qui a épaissi de quelques centimètres (l'arbuste, pas Freddy) !
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