Mercredi 14 août 1996, Larrasoaña, nous venons de passer les Pyrénées. C'est notre première nuit en Espagne. Rencontre avec El Señor Santiago Zubiri Elizalde, Alcalde, qui nous installe tant bien que mal dans le refugio.
Premier repas à la cantina, la télé diffuse un match de foot...
Est ce la joie d'avoir passé les Pyrénées sans trop d'encombres, l'ambiance espagnole, ou est ce surtout la cerveza avant le repas puis le rosé pendant, mais l'humeur est très gaie ensuite. Nous faisons connaissance avec les autres pèlerins, tous marcheurs.
J'assiste à ce spectacle extraordinaire de Dédé discutant avec une allemande. Rien d'inhabituel en soit, Dédé parle avec tout le monde (et même aux animaux et à la pluie).
Mais il faut savoir que Dédé ne parle ni l'allemand, ni l'espagnol, ni l'anglais, et que l'allemande ne parle ni le français ni l'espagnol.
Une espèce de sabir desespéranto est échangé, se concluant par cette phrase mémorable (gestes à l'appui) :
"Toi pédibus, moi vététas !"
En montant se coucher je suis tellement mort de rire que je suis obligé de m'assoir dans l'escalier pour récupérer.
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