Nathalie Attaque La Meseta Et Son Destin

En 2007 mon père ("Pibob") a réalisé son 4ème Saint Jacques, partant du village ardéchois où il a exercé durant 20 ans, Joyeuse. Deux mois de marche à pied (63 jours très précisément) durant lesquels il a entre autres cheminé avec Nathalie, québecoise, qui faisait un Chemin de Saint Jacques de deuil.
C'est lui qui a intitulé cette photo qu'il a prise "Nathalie Attaque La Meseta Et Son Destin".

Le Botafumeiro

Le Botafumeiro est un encensoir géant (hauteur 1,60m, poids 54kg) qui est balancé de manière spectaculaire au dessus des pèlerins lors des messes dans la cathédrale de Santiago.















"Il passe au ras du sol à une vitesse de 68 km/h en laissant derrière lui un fin sillage de fumée et d'encens." (Wikipédia)Très impressionnant !


Voir cette très belle animation.

Les Cols Sur Le Chemin De Saint Jacques : De Estella A Belorado

[edit] La Cruz del Portillo, 537 m, sur la NA-132B se trouve à 1,5 km de la NA-111 peu après le monastère d'Irache.






















Deux Portillos encadrent Torres el Rio, El Portillo 468m sur le trajet du Camino sur la NA-7205 avant Sansol, et El Portillo 507m , environ 1 km à la sortie de Torres del Río.
Ce second Portillo est situé sur la N-111, à environ 300 m au nord du Camino (lignes vertes).



Rien de Navarette à Belorado...

E viva España

- España : E viva España

Bon, il fallait bien qu'ils finissent par en gagner une !
"Maintenant que l’Espagne a gagné quelque chose, on va devoir subir leurs blagues tous les étés sur leurs plages." Copyright Les Cahiers du Football.

Les Cols Sur Le Chemin De Saint Jacques : De Pamplona A Estella

Les cols se situent au passage de la Sierra de El Perdón o Erreniaga.

- Si l'on emprunte la route (N-111), on passe le Portillo del Perdón 674m.

- Si l'on emprunte le Camino, on arrive à la crête (au niveau des statues métalliques jacquaires, flèche rouge gauche) à la cote 770m, à 430m à l'ouest du Portillo de Adiós 794m (revêtu, flèche rouge droite), à faire donc en aller - retour.

En poursuivant encore 3,5 km sur la crête à l'est, on atteint le Puerto del Perdón 1029m (revêtu, non encore inscrit au Catalogue des Cols de Navarre).

Pour la redescente, on peut soit poursuivre le Chemin, soit descendre donc à la N-111 pour passer ce Portillo del Perdón 674m.

A partir de cette N-111, à hauteur de Muruzabal environ, on peut aller chercher le Portillo de Millán 542m (non revêtu ?) moyennant 2,4 + 2,4 = 4,8 km en aller - retour.


















Références : Catalogue des Cols de Navarre, Club des Cent Cols.

Abécédaire : L

- "Laissez moi mourir !" : La légende raconte que lors de la traversée du Vercors préparatoire à Santiago 96, Fast Freddy, frigorifié dans l'orage de grêle, aurait prononcé cette phrase historique en s'asseyant désespéré sur un rocher. Un espèce d'anti-Guillaumet en quelque sorte ? Phrase largement reprise depuis, personnellement j'utilise fréquemment la variante "Laissez moi dormir !" au petit matin.
- Larrasoaña : Premier panneau "Santiago xxx km" (760 en l'occurrence). Première étape en Espagne. Nous espérons y revoir el señor Santiago Zubiri.
- León : Ne pas confondre avec Léon. Superbe cathédrale, vitraux impressionnants. Splendide basilique San Isidoro qui a attiré l'attention de Dédé et Bonnaf'.
- Livres : Des mètres linéaires de livres sur Saint Jacques de Compostelle occupent désormais les rayons des librairies. On trouve tout, de "Les Jacques et le mystère de Compostelle" jusqu'à "Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle" ! (si si !).
Dans cette montagne (ici, ici, ou là), les livres de référence ? Barret - Gurgand, Vincenot (malgré cette mauvaise critique)... A fuir : Paulo Coelho (et Shirley Mc Laine).
- Lolo : Participant 2008; voir ici.

1996 :














2001 lors de mon Santiago routier; on constate que si le panneau se dégrade, la maison, derrière s'agrandit;


















comme on peut mieux le voir sur cette photo trouvée ici

Veni, Vidi, Biki

Col Lepoeder

Donde Se Cruza El Camino Del Viento...

Le journal de Bernadette


... Con el de las estrelas.


Jeudi 15 août 1996, après la traversée de Pampelune, se profile la dernière bosse (avant les montes de Oca et la Cordillère Cantabrique bien plus loin) : le Perdón.Cette petite barre (passage de 450 à 800m d’altitude) qui bouche l’horizon présente la particularité d’être plantée d’une impressionnante rangée d’éoliennes (que l’on voit de loin) ainsi que d’une sculpture jacquaire (que l’on découvre au sommet) représentant une troupe de divers pèlerins. « Donde se cruza el camino del viento con el de las estrelas » !





















(ma photo)













(trouvée sur Internet ici)

Plus Que Vingt Bornes !

Vendredi 23 août 1996, la journée du Cebreiro. Nous sommes partis le 4 août, cela fait donc 19 jours que nous roulons sans interruption. La fatigue est désormais une compagne quotidienne. Cela fait une dizaine de jours que j’ai remarqué cela pour mon cas personnel. Avant hier Dédé a eu sa grosse défaillance, moi même je n’étais pas frais au départ d’Astorga hier. Qui dit fatigue dit tension nerveuse. J’ai parfois du mal à supporter les compères, eux mêmes n’ont visiblement qu’une idée en tête : arriver. Ils me posent fréquemment la question « combien reste-il ? (jusqu’au repas, jusqu’à l’arrivée, jusqu’à la prochaine halte...) »
A un moment donné, je réponds, excédé, « plus que 20 bornes ! » et ce sera ma réponse stéréotypée durant les deux jours suivants, quel que soit l’endroit et le moment de leur interrogation.
Mais bien sûr, ce qui devait arriver arrive, et le dimanche 25 nous arrivons réellement à « plus que 20 bornes », distance fatidique elle même marquée (comme tous les kilomètres) par une borne. Nous ne ratons pas celle ci comme nous avons raté celle des 100 km. Les photos souvenirs s’imposent !















Aujourd’hui 26/06/08 J-37, plus que 780 bornes !

10 ans plus tard, sur cette photo vue ici, moins de fougères mais l'on reconnaît le filiforme arbuste qui était à la gauche de Freddy et qui a épaissi de quelques centimètres (l'arbuste, pas Freddy) !

Caminante, No Hay Camino

Dans le petit fascicule que j'avais fait pour la présentation et la préparation de Santiago 96, j'avais mis en conclusion ce fabuleux poème d'Antonio Machado :

Caminante, son tus huellas
el camino, y nada mas ;
caminante, no hay camino,
se hace camino al andar.
Al andar se hace camino,
y al volver la vista atras
se ve la senda que nunca
se ha de volver a pisar.
Caminante, no hay camino,
sino estelas en la mar.

Marcheur, ce sont tes traces
ce chemin, et rien de plus ;
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Le chemin se construit en marchant.
En marchant se construit le chemin,
Et en regardant en arrière
On voit la sente que jamais
On ne foulera à nouveau.
Marcheur, il n'y a pas de chemin,
Seulement des sillages sur la mer.

Le voici en une vingtaine de langues sur cette page.

La tombe d'Antonio Machado à Collioure, photo trouvée ici (je ne retrouve pas la mienne...)

Le Pont D'Hospital De Orbigo

Oui, le fameux, celui du "Grand Coulage De Bielle De Dédé" !
"Pont médiéval le plus long de tout le Camino, 240 m et 20 arches. Il porte en son centre deux colonnes monolithiques une plaque célébrant le combat chevaleresque du Paso Honroso de Quinones qui en l’honneur d’une dame, défia durant un mois avec neuf compagnons tous les chevaliers qui voulaient franchir le pont .Plus de 300 lances furent cassées.Les vainqueurs allèrent porter à Santiago un collier d’or qui est toujours porté mais, par le buste de St Jacques le Mineur."
Lorsque j'ai fait mon Santiago routier solitaire en 2001, inutile de dire que j'ai pris le temps de m'arrêter longuement à Hospital de Orbigo pour mitrailler ce pont sous toutes les coutures (difficile d'ailleurs de faire une bonne photo vu la taille de l'ouvrage et le manque de recul). Donc voilà une de mes interprétations (non non le slip n'est pas médiéval) :














A rapprocher de ces deux autres trouvées ici et là :

Abécédaire : I J K

- Initiation : Santiago 1996 a été notre initiation aux voyages à vélo. Nous avons commencé par le meilleur !
- Internet : Mais comment avons nous fait pour aller à Santiago sans Internet ?
1996 : l’Internet (grand public) est balbutiant.
2008 : quarante douze zillions de pages ou de forums (sans oublier les blogs bien sûr) ont pour thème Santiago de Compostela et son Camino, que l’on peut suivre sur Google Earth ou Google Maps, sur lequel sont disposées des webcams, duquel on peut émettre dans des cybercafés... Et mettre des vidéos sur YouTube !
Comme toujours Wikipedia est un bon point de départ pour surfer.
Une page au hasard (pas tant que ça) : A VTT sur les chemins de Compostelle
Sinon Flickr est un bon moyen de pérégriner sans quitter son fauteuil :
"Nous avons trouvé 72 531 résultats correspondant à camino et santiago.
Nous avons trouvé 126 groupes parlant de camino and santiago. "
- Itinéraire : aujourd'hui cristallisé et (sur) balisé; (re)lire cette intéressante page (déjà citée)
- Indispensable : le GPS, Internet, et le portable ! Non je plaisante... Rien n'est vraiment indispensable sur le Camino, non ? Peut être une sonnette pour que nous vététistes puissions prévenir les marcheurs; voir d'autres suggestions sur cette page.
- Jacques (Saint) : no comment...
- Jantes : ustensiles servant à la pratique du VTT; une légère faiblesse de ce côté-là chez Fernando nous provoqua beaucoup d'inquiétude dans la descente de l'Alto del Poio. Heureusement Antonio put gérer tout ceci et dégotter une jante neuve !
- Jipé : participant 1996
- Joie : celle du pèlerin arrivant en vue de Saint Jacques a donné le nom de la colline : Monte do Gozo, Mont-Joie
- Journée : 22 journées pour Le Puy - Santiago en 1996, 12 pour Saint Jean Pied de Port - Santiago en 2008.
- Kabanon : voir Dave
- Kilomètres : 1 km après la Cathédrale du Puy, on trouve un panneau annonçant sobrement "Saint Jacques de Compostelle à 1521 km", faites le calcul... Les comptes scrupuleux de Bonnaf' donnaient 1626 km (on en a donc beaucoup rajouté !) dont 763 km jusqu'à Saint Jean et 864 de Saint Jean à Santiago (oui je sais ça fait 1627...). Ce site annonce 781,7 km de Saint Jean à Santiago.

Lolo

Lolo 2002 :


Tout homme poursuit un but dans sa vie, voire un Graal inaccessible. Lolo, lui, est à la recherche de la Note Bleue, ze Blue Note in ingliche. Si donc sur le Camino vous rencontrez quelqu'un à la poursuite de la Nota Azul, ce sera Lolo, sans que l'on sache si l'objet de la quête est une Institución Psicoanalítica, un punto de encuentro para todo aquel que se considere amante de la buena música, une overdose de bleu, ou...
Lolo est aussi surnommé "le Gros" (el gordo pour faire couleur locale), son poids variant en fonction des apports (charcuterie du plateau ardéchois) et des dépenses (ski de fond sur le plateau ardéchois).
Partant 2008, Lolo n'était pas du voyage en 1996 (on avait dû lui confisquer les clés...?)

21-22 juin 2008 : Week End Ponot [2]

Dimanche matin je suis parti à VTT sur le chemin; j'espérais y voir des pèlerins en partance pour Santiago (pèlerins que nous aurions alors rattrapés du côté de la Galice).





Les quelques uns avec qui j'ai discuté n'étaient pas lancés sur "la totale", mais sur des fractions (destination Conques ou Figeac).
Plusieurs anciens combattants ("je l'ai déjà fait en telle année...") mais moi même j'arborais fièrement mon tee shirt "Santiago '96"...







C'est où que Dédé faisait le c... ?

21-22 juin 2008 : Week End Ponot

Nous sommes allés ce week end au Puy en Velay, histoire de se plonger un peu dans l'ambiance jacquaire et de nous remémorer le dimanche 4 août 1996.

Le périple du pèlerin commence par un petit salut à Saint Jacques dans la cathédrale (celui qui est en couverture de l'une des éditions du Gurgand Barret), avant de le retrouver 1500 km plus loin (et d'innombrables fois entre temps).

L'architecture de la cathédrale du Puy est ainsi faite que la sortie (ou l'entrée) se fait par le milieu de la nef ("on entre par le nombril, et l'on ressort par les oreilles"). En l'occurence, pour le pèlerin il s'agit de plonger dans le puits (!) de lumière pour une espèce de nouvel enfantement.










Tout de suite se profile le plateau du Velay en face, et après les effusions sur le parvis, c'est parti pour 1500 km.











(On reconnaît Bonnaf' qui fait Denis (ou l'inverse ?) et Yubi qui nous avait accompagné pour les 40 premiers kilomètres; ainsi que le coup de crayon de William Vance pour "Ramiro").
Immédiatement après la place du Plot, voici la rue Saint Jacques qui nous indique la direction à suivre.






C'est ensuite la rude montée de la rue de Compostelle pour sortir de la ville; croyez le ou non, mais Dédé commence à faire le c.. à ce moment là !!!






Le panneau "Rue de Compostelle" a disparu en 2008, par contre on trouve juste après
une pancarte annonçant sobrement "Saint Jacques de Compostelle à 1521 km".